Notre conclusion sur ce premier mois en Europe

Pour Emilie 

Ce premiers mois à faire de l'autostop fut une expérience enrichissante qui a permis réellement de pouvoir parler avec les gens même si parfois la barrière de la langue existe. Faire de l'autostop c'est avant tout être patient !

Nous n'avons eu à aucun moment de mauvaises rencontres, juste en Pologne lorsque nous avons failli avoir un accident de voiture, mais heureusement cela n'a pas été le cas !

Grâce au couchsurfing nous avons fait de belles rencontres ! C'est vraiment une façon idéale de découvrir de nouvelles villes et faire la connaissance de nouvelles personnes.

Au final, pour notre traversée nous avons pris que 3 fois le train et 1 fois le bus en Ukraine. Le stop a moins bien fonctionné dans les pays de l'Est comme la République Tchèque et la Pologne. Mais cela est due aux routes, puisqu'il  y a peu d'autoroutes.

Pour résumé, il faut juste se lancer, dépasser sa timidité et ses craintes, même si ce n'est pas toujours évident.

Les villes que j'ai préféré : Bruxelles, Amsterdam, et Prague.

La chose qui m'a frappé le plus : quand nous sommes arrivés en Ukraine

La chose que j'ai le plus apprécié : faire du vélo à Amsterdam

Regret : ne pas pouvoir faire de visites de musée ou autres activités puisque nous avons un budget serré.

Pour Adrien

Voila donc plus d'un mois que nous sommes partis comme prévu pour traverser l'Europe et rejoindre la Russie.

L'autostop en soit n'est pas si dur. Toutefois, il est vrai que le simple fait d'être un couple permet de rassurer les gens qui nous ont pris dans leurs voitures. Combien de fois nous avons eu le droit à des " vous savez avec ce que l'on voit à la TV, ou, les gars tout seul moi je les prends pas...".  Donc  faire du stop n'est pas si dur si vous êtes, deux, d'autant plus  une fille et un garçon.

De plus,  ce qui est primordial pour réussir le stop , c'est être au bon endroit . Sortir de ville par les transports en commun est un gain de temps à condition d'être dans la bonne direction. Hitchwiki.org est un bon site avec de nombreuses astuces sur les différents endroits que vous souhaitez atteindre par la suite.

Un équipement indispensable : un panneau qui indique le nom de la ville/direction que vous souhaitez rallier. Pour notre part, nous avions opter pour une ardoise qui répond au merveilleux prénom de "Bob". L'avantage consiste à ne pas partir à la quête de nouvelles surfaces d'écriture chaque jour/soir et si nous voulons changer rien de plus simple que d'effacer le tableau et de recommencer. Autre point positif pour l'ardoise, quand un conducteur ne parle pas du tout anglais , il reste toujours la possibilité de faire des dessins sur bob ce qui rends tout de suite l'échange plus simple.

Il faut bien avouer qu'il faut être patient le long de la route, et ne jamais oublier que c'est souvent au moment ou l'on y croit le moins que les voitures s'arretent.

Faire du stop n'est pas forcément bien vu car de nouveaux moyens de déplacement se sont développés pour rallier les villes > le covoiturage existe dans tous les pays que nous avons traversé et les personnes que nous questionnons nous disais : il y a des sites pour ça.  Cependant, nous répétions à chaque fois que notre but était ailleurs.La majorité des personnes qui nous ont pris, avaient déjà pratiquer l'autostop il y a plus ou moins longtemps.

Le stop n'est pas dangereux, mais il faut toujours être prudent : garder la notion du simple fait que l'on monte avec un inconnu.  Nous avions fixés avant le départ quelques règles qui se sont vite imposées comme essentielles :  si le conducteur est un homme je monte devant, Emilie derrière, et inversement si c'est une femme.  Toujours regarder que le conducteur suit bien l'itinéraire grâce au numéro des routes relevés la veille. Parler de tout et de rien au conducteur  (dans certains cas c'est plus simple car le conducteur est bavard mais dans d'autres cas c'est assez compliqué (je pense à notre conducteur qui nous a amener à Bruxelles ;)  : "J'aime le silence " ).

Mettre 1 seul sac dans le coffre, si jamais la voiture part sans nous ! Toujours demander le nom du conducteur et se présenter  parait la moindre des choses pour bien commencer le trajet. 

 Le stop marche beaucoup mieux en Europe de l'ouest car les autoroutes sont du pain béni pour accomplir de longue distance.  Les pays de l'est quant à eux n'ont quasiment pas d'autoroutes donc il faut être prêt à charger/ décharger les sacs a maintes reprises dans les voitures . Chaque arrêt étant une nouvelle épreuve, dans le sens où il faut réussir à loger les sacs dans les voitures plus ou moins chargés de nos conducteurs.

Sur le plan hébergement, notre  1er mois s'est vraiment déroulé parfaitement, puisque comme prévu, le couchsurfing et les différents contacts que nous avions  établi lors de la préparation du voyage ont été un succès.

Le Couchsurfing est un moyen efficace de rencontrer des gens locaux, qui sont plus ou moins disponibles (le plus simple est le week end mais nous voyageons tous les jours...).  Les conseils et les discussions s'enchainent facilement, c'est vraiment top d'arriver chez nos couchsurfeurs et d'établir un lien rapidement avec eux. Ouvrir la porte à des inconnus rencontrés il y a seulement quelques jours par internet peut paraître dérisoire mais je vous garantie que ces personnes ont toutes le coeur sur la main et sont prêtes à nous aider en nous donnant des conseils , des plans, voire partager le repas ensemble. Au delà de l'aspect financier (car être couchsurfeur c'est ne pas demander d'argent aux personnes hébergées ) c'est avant tout partager des histoires, des envies , ou seulement voyager à travers des récits, découvrir de nouvelles cultures.

Nous distinguons bien la différence culturelle et sociale après l'Allemagne, notamment au niveau historique : les polonais sont des gens fiers, tout comme les ukrainiens qui souhaitent vraiment se détacher de l'image de l'URSS qui les a longtemps occupé.

Autre chose sur ce premier mois : grâce à l'autostop nous ne découvrons pas que les grandes villes ; je pense notamment au pays de l'Est que nous avons traversé, où nous devions faire de plus petit trajet pour rallier notre destination. Cela nous a permis de découvrir le pays plus en profondeur et atterrir dans des villes où nous aurions jamais  mis les pieds et ainsi voir la réalité de la vie des gens vivant en dehors des grandes agglomérations.. D'ailleurs ces couchsurfeurs sont surement les gens les plus curieux de notre venue dans leur ville (car oui on trouve des couchsurfeurs même dans des villes moyennes ) .

Un regret est d'être parfois resté que pour la nuit, car notre planning était trop juste pour rallier la Russie.  Ce manque de temps ne nous a pas toujours permis de discuter plus longuement avec nos hôtes ( même si les conversations se prolongent plus ou moins tard) .

En conclusion, moi qui n'avais jamais fait de voyage de la sorte :  faire du stop, visiter l'Europe, aller chez des inconnus  pour dormir...  je suis réjouis de voir que notre société offre encore un peu d'humanisme contrairement à ce que nous pouvons lire ou voir à la tv. Cela est peut être naïf de ma part mais avant de partir, mon leitmotiv était de faire confiance aux gens que nous rencontrerons, et pour le moment je ne me suis pas trop trompé, les gens sont bons et chaque rencontre est intéressante. Je suis donc plein d'espoir et  d'envie pour la suite du voyage. Hâte de rencontrer de nouveaux visages, de nouvelles mentalités , de nouveaux regards sur le monde.

Ce que j'ai aimé durant ce 1er mois :

·         Les rencontres ( couchsurfeur ou conducteurs ).

·         Me prouver que l'on est acteur de sa vie / peut faire les choses que l'on décide.

·         Etablir ce projet photographique avec les portraits de nos hôtes.

·         Avancer chaque semaine à  la rencontre de nouveau pays .

Villes le plus apprécié :  Amsterdam / Bruxelles/  Pragues

Ce qui m'as déplu : l'afflux touristique à Pragues notamment.

Une chose qui m'a frappé : Pareil qu'Emilie le passage de la frontière en Ukraine .

Chose que j'ai aimé faire : Le vélo à Amsterdam c'était top, il faut dire qu'il faisait beau et chaud encore...

Des regrets : ne pas pouvoir passez plus de temps dans certaines villes à cause de notre budget et de nos impératifs pour traverser l'Europe.  / Ne pas pouvoir prendre plus de temps pour faire des photos le soir.